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Terrible catastrophe ferroviaire à Melun

3 Novembre 2013 Publié dans #Quelques événements de 1913

http://forum.e-train.fr/album_mod/upload/grandes/c7995d34bb40624b2e195ca2a4bce490.jpg

 

Mardi 04 novembre 1913, 9h25 du soir.

C'est l'heure à laquelle le rapide numéro 2, parti de Marseille à 11h32 du matin et qui devait arriver à Paris à 10h15 du soir, a été pris en écharpe par le train postal numéro 11 qui avait quitté la gare de Lyon à 8h40.

Le choc fut épouvantable; les machines et plusieurs wagons furent culbutés et prirent immédiatement feu au milieu des cris d'horreur et de souffrances des blessés et des personnes coincées dont certaines finirent carbonisées dans l'incendie.

Un moment, on craignit même qu'un wagon-réservoir rempli de gaz, situé à proximité ne vînt à exploser avant d'être relegué, au prix de mille difficultés, sur une voie de garage, par la gendarmerie.

Parmi les victimes, qui dépassent le nombre de quarante (le procureur, au procès, parla d'une centaine, dont plusieurs n'ont jamais pu être reconnues, citant par ex. le cas d'un petit garçon jamais réclamé par ses parents probablement morts dans la catastrophe et dont ignore l'origine), on compte de nombreux ambulants des postes, mais aussi des passagers d'origines diverses (ex. Mathieu Jaboulay qui fut le dernier chirurgien-major de l'Hôtel-Dieu de Lyon), dont des Anglais ou Hollandais. En effet, ils avaient débarqués à Marseille du vapeur hollandais Willis, en provenance des Indes néerlandaises et avaient préféré continuer leur voyage sur Londres ou Rotterdam par la voie ferrée.

Le mécanicien du train postal, Jules Dumaine, 45 ans, originaire de l'Yonne, a été arrêté. Il est accusé d'avoir brûlé les deux premiers signaux sur trois, lui intimant l'ordre de s'arrêter pour laisser passer le rapide, sans doute distrait ou abusé par le brouillard.

La victime qui marqua surtout les journaux fut Madame Amic, une jeune femme qui se trouva coincée sous le tender de la locomotive du train tamponneur; tous les efforts pour la dégager furent vains. Elle est morte dans d'atroces souffrances, malgré les piqûres du morphine qu'on lui administra pour la calmer, après être restée ainsi pendant 8h1/2, tandis qu'elle suppliait les médecins de l'achever. Son mari, capitaine d'infanterie à Roanne, relevé broyé sous un wagon, est décédé lui aussi, à l'hôpital de Melun.

Le mécanicien Jules Dumaine et son chef de train Charles Vernet, ont été inculpés pour homicide et blessures par imprudence, comme le prévoit la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer. Le 28 mars 1914, ils sont condamnés à 4 et 1 mois de prison ferme.

 

http://www.cparama.com/forum/cartes2013b/1372834453-Catastrophe-de-Melun-cparama.jpg

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S
<br /> Bonjour Jérem'<br /> <br /> <br /> Cette épouvantable histoire en rapelle une autre qui est arrivée cet été...<br /> <br /> <br /> L'histoire est un éternel recommencement, hélas pour ce cas!<br /> <br /> <br /> Bises, Sébastien<br />
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