La Tour de Nesle - Gaillardet/Dumas
17 Juillet 2019 Publié dans #Lectures

Mlle George dans le rôle de Marguerite de Bourgogne
La Tour de Nesle est un drame écrit par Frédéric Gaillardet puis corrigé sans son autorisation par Alexandre Dumas à la demande d'Harel, directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin, ce qui donna lieu à un procès retentissant.
Il a été représenté sur la scène de ce même théâtre pour la première fois le 29 mai 1832.
Marguerite de Bourgogne, épouse du roi de France Louis X le Hutin et ses belles-sœurs se livrent nuitamment, au sein de la Tour de Nesle, à une série de débauches avec de jeunes amants d'occasion que Marguerite fait éliminer afin d'empêcher qu'ils ne parlent, jusqu'à ce que l'un d'entre eux, dénommé Buridan, n'en réchappe et ne vienne porter de lourdes accusations contre la reine avec laquelle il est lié par un passé commun. Sans scrupule, il décide de la faire chanter pour obtenir le poste de principal ministre, mais Marguerite est-elle prête à y sacrifier le seul homme pour lequel elle éprouve de véritables sentiments, le jeune Gaultier d'Aulnay dont elle ne sait pourtant pratiquement rien ? De quoi tenir en haleine le spectateur qui va de rebondissement en rebondissement jusqu'au dénouement final qui ne déçoit pas: en effet, dépeinte, dans cette pièce, comme une femme de pouvoir ambitieuse et retorse, Marguerite de Bourgogne y fait d'abord figure de criminelle monstrueuse dont la seule faiblesse est sa passion pour Gaultier d'Aulnay avant que son lourd passé ne ressurgisse et ne laisse découvrir une femme maudite, entraînée vers le crime par la fatalité du tout premier, commis par amour.
En ces temps où le mâle fait figure de mal absolu pour certaines féministes extrémistes qui surfent un peu trop sur certains drames familiaux jusqu'à imaginer qu'il existe une sorte de complot masculin, baptisé "féminicide" visant à éliminer les femmes sous prétexte de leur sexe (même si 121 femmes tuées par leur compagnon en 2018, c'est intolérable), il pourrait être souverain de monter à nouveau cette pièce qui serait utile pour rappeler, à bon escient, qu'il existe aussi, parmi la gente féminine, de grandes criminelles "masculinicides" (en 2018, chiffres de la délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur, 28 hommes - 1 tous les 13 jours - a été tué par sa compagne dans le cadre des violences conjugales) et qu'à caricaturer la situation avec d'un côté les gentilles femmes et de l'autre les méchants mecs, elles ne rendent service à personne et surtout pas aux hommes victimes qui sont ravalés au rang de détail sans importance et pourquoi pas, à terme, de menteurs et d'affabulateurs, ce qui serait absolument dramatique et, pour le coup, totalement sexiste.
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