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Décès du président de la Chambre

28 Avril 2012 Publié dans #Quelques événements de 1912

Le 15 avril 1912, les journaux informaient la population qu'Henri Brisson, président en exercice de la Chambre des députés, était décédé la veille "d'une obstruction intestinale complète que des circonstances locales et la faiblesse du coeur rendent inopérable" selon le communiqué des médecins qui ne laissait guère d'espoir.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f1/Henri_Brisson.jpg

 

Né en 1835 à Bourges, Henri Brisson devint homme de loi et journaliste et, très vite, s'intéressa à la politique qu'il rejoignit dans les rangs des Républicains hostiles au Second Empire. Elu député en 1871, ce proche de Gambetta, anticlérical et franc-maçon, siègea à l'extrême-gauche radicale.

Président de la Chambre à partir de 1881, il fut nommé président du conseil en 1885, après la désastre de Lang-Son qui devait entraîner Jules Ferry dans sa chute. Son gouvernement, constitué en vue de rassembler l'ensemble des Républicains pour les législatives, ne put empêcher à son camp, quoique vainqueur, de concéder plus d'un million de voix à ses adversaires conservateurs et royalistes et, finalement, il dut se retirer après le vote, à quatre voix de majorité seulement, des crédits autorisant à renforcer la présence militaire française au Tonkin.

Par ailleurs, il fut aussi celui qui décida de réouvrir le Panthéon "aux grands hommes" pour y placer le corps de Victor Hugo, décédé en mai de cette année-là.

Désormais député du Cher, il fut parmi les plus actifs à dénoncer le scandale de Panama et redevint président de la Chambre à partir de 1894.

A nouveau appelé à la présidence du conseil en pleine affaire Dreyfus, en juin 1898, son gouvernement ne dura que quatre mois et eut à faire face aux conséquences de la découverte du faux Henry. Il fut emporté par la démission donnée à la tribune de l'assemblée par le général Chanoine, troisième ministre de la guerre du gouvernement après les démissions du général Cavaignac puis de son successeur le général Zurlinden.

A nouveau élu président de la Chambre de janvier 1904 à janvier 1905, il avait retrouvé ce poste en juin 1906.

Plusieurs fois candidat à l'élection présidentielle, il ne fut jamais élu.

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