La Lumière des justes (feuilleton)

10 Juillet 2022 Publié dans #Télévision d'hier

Inspirée de l’œuvre éponyme d'Henri Troyat, cette mini-série de 14 épisodes d'environ 52 minutes a été diffusée pour la première fois en 1979 sur TF1. Nicolas Ozareff (Michel Robbe), présent parmi les troupes russes d'occupation à Paris en 1814, fait la connaissance de Sophie de Champlitte, née Lambrefoux (Chantal Nobel) et se convertit aux idées des Lumières avant de l'épouser.

Rentré en Russie, il sympathise avec les mouvements révolutionnaires hostiles à l'autocratie et participe au mouvement des Décembristes qui déclenche une insurrection à Saint-Pétersbourg en décembre 1825 pour arracher au nouveau tsar, Nicolas Ier, une constitution. Le coup d'Etat, mal préparé et mal dirigé par des conspirateurs qui sont loin d'être unis, échoue. Une terrible répression s'abat. Nicolas Ozareff est envoyé dans les profondeurs de la Sibérie. Son père, sa sœur, sa femme et l'ensemble des paysans et des serfs de son domaine en subissent les contrecoups. Le lien entre Nicolas et Sophie résistera-t-il à tant de malheurs ? Voila pour le bref résumé de l'intrigue.

Pour le reste, ce qui frappe, c'est le grand écart entre la qualité, visible à l'écran, de nombreux acteurs comme Michel Robbe, Chantal Nobel, Georges Wilson et Nicolas Jamet et la pauvreté de la réalisation et des dialogues, souvent ternes et sans reliefs avec des acteurs véritablement bridés dans leur jeu par l'obligation des reproduire à l'infini des scènes stéréotypées et sans âme qui rendent littéralement fade la série au bout des 3/4 premiers épisodes. C'est bien dommage. Il y avait sûrement mieux à faire. La matière est là, en tout cas, pour qu'un réalisateur moderne, s'il lui en prend l'envie, reprenne le flambeau et en fasse une série digne d'intérêt.