De quelques films anciens

8 Août 2020 Publié dans #Cinéma d'hier et d'aujourd'hui

- Topaze (1933)

Marcel Pagnol estima son œuvre trahie par cette version. N'ayant pas lu la pièce, je ne saurais en juger mais une chose est sûre, les acteurs tiennent la route et la fin de l'histoire est tout à fait savoureuse.

- Mister Flow (1936)

Edvige Feuillère, dans les années 30, c'était un festival à elle-seule et le film en lui-même est loin d'être déplaisant. On amuse beaucoup à ce festival de drôlerie se moquant doucement des films policiers. Dommage que la fin soit si convenue.

- Un drôle de dimanche (1958)

Aimable passe-temps assez convenu avec quelques longueurs mais trois acteurs qui portent tout cela à bout de bras sans fausses notes et un superbe talent: Arletty crève l'écran, Bourvil est convaincant en amoureux désespéré et Danielle Darrieux est impeccable sur un rôle totalement casse-gueule... Quant-à Jean-Paul Belmondo, il s'y révèle à la fois médiocre et prometteur (jouer les amoureux qui ont bu lui va mal mais les scènes de la voiture rachètent sa prestation).

- Le portrait de son père (1953)

Le scénario part d'une bonne idée, malheureusement je ne suis pas sûr que Jean Richard ait été le bon acteur pour le rôle principal, qu'il était absolument indispensable de le caricaturer en arriéré parlant comme l'idiot du village et, si on peu louer la spontanéité de Brigitte Bardot, on peut regretter que son jeu manque encore d'ampleur; quant à l'actrice qui joue Madame Durand-Dupont, elle joue un peu trop comme si elle était au théâtre. Mention spéciale par contre à Maurice Biraud, en pique-assiette totalement inutile et ornemental qui joue très bien les précieux ridicules. Pour le reste, on se plait à visiter le Paris des années 50 et des grands magasins et à se retrouver pour quelques scènes dans une cave existentialiste même si l'heure est à la condamnation de cette jeunesse débridée comme se le doit tout film de l'époque.

- Sacrée jeunesse (1958)

Sacrée jeunesse est d'un intérêt quasi-nul, à part quelques belles images des voitures de l'époque, un florilège de l'argot jeune fin 50-début 60 et Jacques Morel, excellent en gendre faux-cul.