L'adorable voisine
25 Avril 2021 Publié dans #Cinéma d'hier et d'aujourd'hui
Réunissant James Stewart, Kim Nowak et Jack Lemmon, ce film de Richard Quine, réalisateur bien oublié aujourd'hui, est sorti en 1958 sous le titre original de "Bell, Book and Candle".
Or, pour le film, ce qui était au départ un environnement gay devient un cabaret louche pour sorcières où cependant, toute trace de "gaytitude" n'a pas disparu: l'un des personnages signale que cette boîte est très gaie, tandis que James Stewart cite le rapport Kinsey; de même, certaines scènes comme le numéro de Philippe Clay, les regards jetés par Jack Lemmon ou l'étrange sorcière Bianca de Passe (Hermione Gingold) jouent sur l’ambiguïté des lieux pour laisser suggérer cet environnement, le sorciers et sorcières tenant ici le rôle "non-conformiste" des homos.
Or, ces sorciers et sorcières ont un grave problème: leur sort leur interdit l'amour sous peine de perdre leurs pouvoirs, ce qui les vouent à la solitude et à la mélancolie (une allusion à la situation des homos à l'époque ?).
C'est pour rompre ce cycle infernal que la sorcière Gillian Holroy (Kim Novak), une personne non-conventionnelle (elle tient une boutique d'art primitif, marche pieds-nus ...), en cette période de Noël, va vouloir mettre la main sur son voisin du dessus, l'éditeur Shep Anderson (James Stewart), et comme elle apprend qu'il est sur le point de se marier avec Merle Kittridge (Janice Rule), une personne que Gillian a connu au lycée et qu'elle déteste particulièrement, elle va user de sortilèges pour que Shep tombe dans ses bras.
Malgré les aveux de Gillian, Shep met du temps à réaliser qu'il a été joué puis, quand il en prend conscience, va voir Bianca de Passe pour un "désenvoutement"; c'est justement au même moment que Gillian se rend compte qu'elle a perdu ses pouvoirs de sorcière parce qu'elle est réellement tombée amoureuse de Shep. Le traditionnel "Happy End" vient alors les réunir, évidemment sur le thème de l'amour n'a pas besoin de sortilèges pour naître, n'est que sortilèges librement consentis et ne se découvre que dans la mélancolie de la perte.
Comme on le voit, c'est assez "culcul" et peu original; cela n'a rien d'un film mémorable et il n'y aurait rien à en retenir s'il n'y avait cette petite touche "gay".
On dit pourtant que c'est celui-ci qui inspira la célèbre série "Ma sorcière bien-aimée", comme quoi ...
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