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Ap. J.-C. (Vassilis Alexakis)

12 Février 2010 Publié dans #Lectures


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En 2007, l'Académie française choisit de récompenser par son Grand prix l'auteur gréco-français, Vassilis Alexakis pour son roman Ap. J-C., un ouvrage dont le style d'écriture n'a rien de transcendant certes, mais où l'auteur, sous les traits d'un narrateur, jeune étudiant en philosophie hébergé par une richissime vieille dame de 89 ans, Nausicaa Nikolaïdis, entreprend pour faire plaisir à celle-ci, un voyage vers le Mont-Athos à la recherche du frère de celle-ci dont elle n'a plus de nouvelles depuis 1954.
C'est le point de départ d'un roman qui constitue, en fait, une critique assez féroce des moines orthodoxes et surtout de ceux du Mont-Athos, constitués en République monastique autonome, statut protégé aussi bien par la Constitution grecque que par les traités européens,
bannissant toute présence féminine, fût-elle touristique sur les lieux, malgré les condamnations de l'UE, touchant pourtant de celle-ci des sommes rondelettes (l'auteur parle de 300 000 millions d'euros) pour la restauration de leurs monastères, affairistes et trafiquants d'oeuvres d'arts antiques sans que personne ne puisse rien y faire, ces derniers interdisant toute fouille archéologique sur le Mont et tout contrôle et ayant tellement de poids dans le pays qu'ils ont réussi à faire inscrire aussi dans la constitution grecque un article prohibant la traduction des textes sacrés en grec moderne.
Il faut dire que l'on vient du monde entier, et même de familles prestigieuses pour se retirer quelques temps sur le Mont, comme peut le faire régulièrement le prince Charles, au monastère de Vatope
di.

L'auteur fustige aussi la sexualité débridée de ces moines qui, théoriquement voués à la chasteté et au célibat, ont des maîtresses à Thessalonique ou pratiquent l'homosexualité, parfois assez ouvertement, s'appelant en public avec des surnoms féminins, autre façon de dénoncer leur hypocrisie alors qu'ils prétendent être les conservateurs traditionnalistes des valeurs de l'ancien empire byzantin et de l'Eglise orthodoxe.
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H
<br /> Mon dieu Jerem, ne me dis pas que le prince Charles oublie là-bas, dans les bras d'un sémillant moinillon-bouquetin les charmes voluptueux de la somptueuse Camilla...<br /> <br /> <br />
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