Des cris dans le silence
3 Février 2010 Publié dans #Quand je fais un effort pour écrire - cela donne...
Le premier de cet ensemble était inspiré des chansons réalistes des années 30; c'était Réalisme noir qu'on peut relire ici.
Suivaient deux poèmes ayant le même thème; ils m'ont été inspirés par une émission de télé-réalité. J'ai imaginé une midinette (version femme pour le premier; homme pour le deuxième) tombant dans le piège de l'amour virtuel et qui écrit deux poèmes "fleurs bleues et eau de rose" à son vrai-faux amoureux.
Le premier des deux porte d'ailleurs le titre significatif de Virtuelle illusion. Voici les deux poèmes de la même veine.
C’est une illusion cruelle
Cet irréalisable sentiment
De tendresse et de chaleur,
Ce rêve inassouvi de bonheur
Que l’inconnaissance et l’éloignement
Ne rendent que plus virtuels.
Je vous aime, mais comment vous le dire ?
Tenir, calme et sereine, votre main dans la mienne,
Hantée par votre clair regard azuré,
Oui, vivre cette ivresse véritable et sacrée
Même si ce n’est quand rêve ! Et, quoi qu’il advienne,
Assurément, aimer ce bonheur si tendre,
Si enivrant et si tenace que d’entendre
Votre voix, vos silences et vos rires.
Mais que faire et que dire quand Jamais
Résonne comme un bruit sombre venu de l’abîme même,
Que faire ? Sinon espérer une improbable rencontre
Un hasard bienheureux où je vous rêve là, tout contre,
Partageant nos passions, nos regards et nos vies,
Partageant ensemble nos destinées et nos jougs.
Et, même si cela jamais ne s’écrit,
Je pense à vous.
Copyright Historianman 05/07/2002
Comment oublier ?
Comment oublier ces quelques heures joyeuses
Où je vous observais impunément, ravi,
Heureux de vous entendre et de vous voir. La vie
Réserve parfois de ces rencontres curieuses.
J’ai vécu vos clins d’yeux, vos paroles rieuses,
Vos pensées, vos silences, vos tourments, appris
Vos dilemmes, et vous ai vu blessée, meurtrie,
Par ce départ qui fit vos heures malheureuses.
Pourtant, je vous aimais déjà, et triste alors,
Mon cœur soupirait et je regrettais, dès lors,
De n’être pas celui là qui vous attendrais
Dehors, pour vous serrer dans mes bras désarmés
Et partager nos promesses d’éternité
Bien gauches et bien pudiques et nous enlacer.
Pourtant, je me souvient encor’ des jours heureux
Et je m’enserre dans leurs doux draps de fortune
Pauvre mendiant rêveur, ruisselant à la lune
D’un frisson tendre et fiévreux qui me fait heureux.
Enlacés, apaisés, côte à côte tous deux,
Je nous vois et je songe, quel idiot ! à une
Déclaration, sans vouloir forcer la Fortune,
Sans vouloir tout lâcher, alors que, malheureux,
J’eusse dû tout quitter pour vous attendre au hasard,
N’importe où, vous guetter, vous parler quelque part,
Forcer le Destin, nourrir ou vaincre l’espoir.
Et qu’importe que tout cela soit platonique
Ou charnel, je me contenterai de vous voir
Et de vivre mon secret amour fatidique.
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