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L'homme de la plaine

19 Juillet 2010 Publié dans #Cinéma d'hier et d'aujourd'hui

L'homme de la plaine (The Man from Laramie) est le dernier des cinq westerns issus de la collaboration entre James Stewart et Anthony Mann au début des années 1950 et sans doute l'un deux meilleurs avec Winchester73.
Sorti en 1955, son thème tourne autour de la vengeance et de son impossibilité propre à tout être humain qui garde encore une conscience.

En effet, James Stewart (Will Lockhart dans le film), est venu à Coronado (Nouveau-Mexique) dans l'intention de retrouver et de tuer l'homme qui a vendu des fusils aux Apaches et a ainsi provoqué indirectement la mort de son jeune frère, soldat au fort de Laramie.

Etranger à la ville, il est très vite perçu comme un danger par tous ceux qui, profitant du déclin d'Alec Waggoman, l'homme qui depuis 28 ans exerce une autorité sans partage sur le région, se sont installés dans un équilibre fragile qu'un rien pourrait remettre en cause, d'autant plus qu'ils se livrent à des trafics et violences divers, ou qui voient bousculer leurs espérances:
- Dave Waggoman, le fils unique d'Alec, un enfant gâté, instable, d'une extrême violence, qui s'en prend, dès le début du film à Lockhart, dont il brûle les chariots et abat les mules sous prétexte qu'il vole le sel du ranch. Habitué à tout voir plier devant lui, la présense de Lockhart, sa volonté de se venger de ce nouvel affront, placent Dave sous pression et il devient bientôt incontrôlable
- Vic, l'homme de confiance d'Alec, chargé de surveiller et contrôler Dave afin de limiter ses débordements et qui souffre, lui l'orphelin, de ne pas être un Waggoman et de n'être pas reconnu comme tel malgré les nombreuses années de sacrifice qu'il a consentis au service du ranch.

Le suspens de l'intrique repose sur le fait que tout le monde pressent que la présence de l'étranger est entrain de faire tout vaciller et sur les chapes de plomb qui étouffent littéralement l'atmosphère: le déclin d'Alec Waggoman, la difficulté de celui-ci à admettre et assumer la nature profonde de son fils, l'ambition contrariée de Vic qui le conduit jusqu'au crime.


Pourtant Lockhart, sorte de deus ex-machina involontaire, est lui aussi invité à s'interroger sur la nature de la vengeance qu'il poursuit et doit, lui-même, affronter la vérité en face, celle du destin.

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