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Lettre à ...

28 Octobre 2007 Publié dans #L'actu du Moi !

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J'ai osé pour toi enfiler les ailes de l'Ange aux yeux d'anxiété guettant le châtiment de sa prochaine déchéance empli encore de cet amour que je te portes mais qui ne te touche pas et que tu meurtris chaque jour un peu plus quand tu cherches en vain dans un regard, un sourire, un propos, une attitude ceux des absents qui jadis ont peuplé ton existence ou ce qui te ferait vibrer.
Je m'en veux, je me maudis et n'en stresse que davantage de n'avoir rien de ce qui pourrait te faire craquer et surtout pas ce brio intellectuel ni cette parole facile que tu recherches même si l'on baise une fois tous les deux ou trois mois quand on se voit, parce que, paradoxalement, tu aimes les moments sexe que l'on peut avoir, parce que le sexe est ta drogue et ton moyen de décompression le plus usité.
Mais je ne sais pas pourquoi même tu baises avec moi ni ce qui, en moi, peut bien attirer ton désir pulsionnel, ce en quoi je suis désirable; je stresse à mort à chaque fois par peur de ne pas te donner assez de plaisir; mon amour est plus fort mais mon stress en a coupé dernièrement l'effet visible, comme si désormais la peur de te décevoir l'emportait sur tout.
J'ai osé enfiler pour toi les ailes de l'amant occasionnel aux yeux d'anxiété, un parmi d'autres, parce que c'est tout ce que je peux avoir de toi, hormis ton amitié, parce qu'avec ou sans sexe, je t'aime, parce que tu es celui que je suis fier de connaître, celui avec lequel je n'ai pas peur de me montrer, celui avec lequel je n'ai pas honte d'être ce que je suis, le seul qui pourrait me donner cette confiance en moi qui me fait tant défaut.
J'aimerai tant, au moins une fois, te montrer ce que je suis, tant briser ce mur dressé autour de moi et qui me plombe à chaque fois, comme si j'avais peur de celui que je suis, comme si j'avais peur de n'avoir jamais su qui j'étais, comme si j'avais peur de n'être rien !
Pardonne-moi, pardonne moi de n'être que moi, hélas, et d'être impuissant à pouvoir faire ton bonheur.
Je sais que tu ne liras pas ceci; c'est peut-être mieux ainsi, mais moi, j'avais besoin de l'écrire, de le poser quelque part, de sortir cela de moi; puisses-tu comprendre, si par hasard, tu viens à passer ici.

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J
Pas facile.
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T
Hey Jérem !!Y a tellement de choses à dire sur ce que tu as écrit ... Le Docteur Love te répondra en plus cette semaine (me dit-on dans l'oreillette).Mais ... plusieurs choses m'interpellent dans ce que tu écris magnifiquement. Si ce garçon veut régulièrement coucher avec toi, comment expliquer que tu en arrives à douter de l'attirance qu'il éprouve à ton endroit ? Bien sur, j'ai compris que tu voulais autre chose que du pur sexe et que tu rêves de conquérir son coeur pour chasser certains fantômes du passé. C'est un cercle diablement vicieux que celui que tu as emprunté : tu ne partages que du sexe avec ce mec et tu angoisses à l'idée de le faire parce que c'est finalement le seul vecteur d'échanges entre vous. Au surplus, ces relations physiques ne te conviennent pas puisqu'en gros, tu ne fais que passer à la casserole alors que tu voudrais aussi serrer sa main.Vicieux, ce cercle l'est en effet. Et, sans trahir ce que le Docteur Love te répondra cette semaine, je me dis qu'il faudrait qu'il lise ces lignes que tu as écrites, d'une manière ou d'une autre. A moins que tu ne sois déjà résigné (à l'image de l'illustration qui ouvre ton billet) ... mais cela ne tient qu'à toi mon grand. Bon courage et gros bisous
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