Peintres américains (3)
17 Juillet 2008 Publié dans #Série peintres et photographes américains
L'art naïf appelé aussi art primitif, est né bien avant le Douanier Rousseau; aux Etats-Unis, l'un de ses plus célèbres représentants en est Edward Hicks (Langhorne, Pennsylvannie, 1780 - Newton, Pennsylvanie, 1849).
Devenu très tôt orphelin de mère, il est élevé par une amie proche de sa mère qui l'initie au mouvement religieux des quakers.
A l'âge de 13 ans, il est placé chez des fabricants de fiacres où il apprend à peindre des décorations sur les véhicules et chez lesquels il va rester 7 ans avant se travailler pour un autre fabricant et de se marier en 1803.
Cependant, à partir de 1812, il devient un membre éminent parmi les quakers, devient ministre du culte et commence à parcourir la Pennsylvanie pour prêcher tout en peignant tableaux et objets pour la maison pour pouvoir faire vivre sa famille qui finit par compter cinq enfants.
Très critiqué par certains membres de la communauté qui l'accusent de s'être livré à une activité temporelle en contradiction avec son engagement religieux, lassé par les divisions qui se font jour au sein des différentes branches du quakerisme, il décide de devenir fermier et l'on trouve, dans son oeuvre quelques tableaux qui représentent cette période de sa vie.
- The Cornwell Farm (1848):
- The Residence of David Twining (1845/48):
Son incompétence dans ce domaine obère gravement les revenus de sa famille jusqu'à ce qu'un ami proche, John Comly, réussisse à le faire revenir à la peinture.
Hicks va alors utiliser ses toiles pour faire passer ses propres convictions personnelles en matière religieuse, insistant notamment sur la paix, la tolérance et la concorde qui doivent régner entre les hommes, que ce soit dans les quelques soixante versions qu'il réalise de son Royaume pacifié (ou apparaît toujours en arrière-plan William Penn signant le traité de fondation de la Pennsylvanie; William Penn que Hicks considère comme un modèle parce que, dès les débuts de sa colonie, il y accepta toutes les religions et entreprit d'avoir des relations pacifiques avec les Indiens, exigeant même qu'on leur paye les terres qu'on leur avait prises) ou dans sa représentation de l'Arche de Noé.
D'ailleurs, pour son Royaume pacifié, il s'inspire d'un passage de la Bible : les vers du livre d'Isaïe au chapitre 11 : « le loup habitera avec l'agneau, et le léopard s'allongera avec l'enfant, le veau et le jeune lion (...) et un petit enfant les mènera ».
- Royaume pacifié (une version de 1834):
- l'Arche de Noé (1846):
- Le traité signé par William Penn (1847) :
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