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Mon fils à moi

8 Août 2008 Publié dans #Cinéma d'hier et d'aujourd'hui


Mon fils à moi est le premier long métrage de Martial Fougeron et, il faut le dire, un coup de maître.
Sobre, ne cédant jamais dans la facilité ou le cliché et proche en cela d'une certains réalité, poignant, servi par des acteurs au jeu irréprochable, il mérite d'être vu et connu.

Sorti sur les écrans en mars 2007, il met en scène une famille de la "Upper Middle Class" (la haute classe moyenne) française où la mère, jouée par Nathalie Baye, mère au foyer et ultra-possessive qui n'accepte pas que son fils ( Victor Sévaux) devienne un ado.

Elle entreprend de contrôler entièrement sa vie jusqu'à multiplier les brimades et vexations diverses, dans un jeu malsain et pervers, allant jusqu'à le couper totalement du monde réel, sombrant dans un véritable délire de possession à chaque nouveau fait où elle constate que son fils pourrait lui échapper jusqu'à ne pas voir les signaux d'alertes qui se multiplient et qui prouvent que son fils va de plus en plus mal.

Pendant ce temps, le père de famille (Olivier Gourmet), un professeur d'université souvent absent même quand il est présent, fait semblant de ne rien voir lui aussi et refuse de se mêler de rien pour n'avoir surtout pas à affronter sa femme ou se charger de problèmes domestiques.

Le fils, qui n'a pas le caractère ni le poids pour résister, préférant taire ce qui se passe chez lui, se retrouve donc seul face à cette femme, totalement enfermé dans cet enfer carcéral, contraint par le poids des habitudes à obéir; en retour, une haine de plus en plus grande va naître en lui contre cet être qui est sa mère, jusqu'au geste final dont le réalisateur à tourné deux versions, celle diffusée en salle et une se terminant par un matricide.

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H
Rien à ajouter quant à la pertinance de ton commentaire de ce film intelligent et vénéneux.Rien sinon que l'immense Nathalie B, même en monstre castrateur, conserve un quotient de séduction inimaginable. Toujours pétrie de grâce et d'élégance.
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C
Tu as vu, j'ai fini par résoudre mon problème avec Mozilla... Je lirai ultérieurement ton article de ciné. En parlant de ciné, je ne peux que te conseiller : "Joyeuses funérailles". Chris.
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