Orage en vue ?
On prévoit à plus ou moins brève échéance un horizon lourd dans le ciel du domaine professionnel et même quelque orage qui risque d'éclater à plus ou moins brève échéance.
C'est quand même incroyable que, depuis que nous avons changé de patron, les enseignants soient systématiquement mis sur la touche et placés devant le fait accompli de décisions prises en dehors d'eux.
Déjà, nous avions eu droit aux délégués élèves enfermés et comme sommés de s'engager librement (on va dire comme cela !!!!) avec leurs camarades, dans des actions compationnelles (téléthon, père Noel vert, assoc avec un village du Sénégal), comme si la charité pouvait être imposée par la force (devrais peut-être y penser pour le prochain Sidaction, fin mars, tiens!) , et les enseignants, tenus pour quantité négligeable, mis devant le fait accompli et juste prévenus par simple courrier dans nos casiers, de participer activement à ces actions (ben tiens ! j'ai rien contre, mais le procédé nous ravalant au rang d'intendance me choque).
Mais, jeudi soir, ce fut le pompon: sans que personne ne soit au courant, sans que cela soit inscrit à l'ordre du jour qui nous a été transmis, sans que même la Commission permanente ne fût réunie, on nous a rajouté, sans prévenir, le projet de création d'une section sport-étude foot au collège (projet présenté par une collègue de sport) sur lequel on nous a sommé de voter parce que le dossier doit être envoyé pour le 8 décembre.
Pris de court, empêchés de pouvoir librement nous exprimer, tant en raison de la présence des représentants de parents d'élèves devant lesquels il eût été malséant de laver notre linge sale, que de la présence de ladite collègue qui assista aussi bien aux débats qu'au vote, nous n'avons pu, en désespoir de cause que nous réfugier dans l'abstension ou le vote contre (ce que j'ai fait) tandis que le projet était adopté par les seules voix de l'administration et des représentants de parents.
Quand on sait qu'il s'agit de rassembler tous ces footeux dans une même classe, que cela remet en cause toute la politique de l'établissement qui est, justement, de répartir équitablement les élèves des différentes options sur toutes les classes pour éviter la constitution de classes camif à côté de classes poubelles (ce que sera nécessairement cette "classe" footeux car, pour des raisons d'horaires, ils ne pourront ni faire option européenne, ni latin), que le seul et unique but de la manoeuvre est que le fils de cette collègue arrivé cette année au collège en 6è puisse faire sport-étude sans avoir besoin d'aller le faire à Reims dans le seul établissement où cette option existe, mais qui craint à mort, on ne peut qu'être révolté contre le procédé.
Tout cela pour dire que j'ai l'impression que la période de sérénité que nous avions gagné avec le précédent principal est entrain de fondre et qu'aller au boulot risque vite de se transformer en calvaire s'il faut y passer son temps à se battre en plus de s'occuper d'y faire cours.
Car, maintenant, il s'agit quand même de faire capoter le projet.
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