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Histoire de bisexuel impérial

24 Février 2009 Publié dans #Homosexualité (actu - people - coups de gueule ...)

Le grand-duc Constantin Constantinovitch de Russie, fils du grand-duc Constantin Nikolaïevitch et petit-fils du tsar Nicolas Ier vit le jour en 1858, à St-Petersbourg.

S'il reçut une éducation militaire qui le conduisit à servir dans la marine impériale qu'il quitta par manque de satisfaction pour le régiment Izmaïlovsky de la Garde Impériale, c'est surtout vers les lettres, les arts et la musique qu'il trouva un véritable épanouissement.
Pianiste talentueux, dit-on, il fut président de l'Académie de la Société musicale russe et compta parmi ses amis les plus proches le compositeur Tchaïkovski.
Mais, surtout, fondateur de plusieurs sociétés littéraires, traducteur de plusieurs auteurs étrangers dont Schiller, Goethe ou Shakespeare, dont il traduisit le Hamlet, il fut lui-même poète, dramaturge, et défenseur du courant littéraire slavophile, sous le pseudonyme de KR (Konstantin Romanov).
Il joua même le rôle de Joseph d'Arimathie dans sa dernière pièce, Le Roi de Judée.

En 1884, il fut marié à Elisabeth de Saxe-Altenbourg (Elisabeth Mavrikievna, plus connue sous le diminutif de Mavra) dont il eut 9 enfants avec lesquels il vécut à Pavlovsk.

Pourtant, le grand-duc Constantin était aussi attiré par les hommes, comme le révèle son Journal intime, publié bien après sa mort. Il connut sa première expérience "homosexuelle" alors qu'il était dans la Garde Impériale, mais son journal témoigne des tourments de sa conscience et entre 1893 et 1899, il y fit état de son penchant sans pratiquer.
C'est après la naissance de son 7ème enfant, en 1903, qu'il se met à fréquenter les maisons closes réservées aux hommes à St-Petersbourg et entretint, fin 1904, une liaison avec un jeune homme du nom de Yatsko.

Fidèle aux tsars Alexandre III et à son fils Nicolas II
, malgré la loi de 1886 qui prive ses enfants du titre de grand-duc par soucis d'épargner les finances de la Trésorerie impériale, il fut président de l'académie des sciences et inspecteur en chef de tous les collèges militaires russes.


Se trouvant en Allemagne, en cure thermale, lors de la déclaration de guerre en 1914, il y fut d'abord retenu prisonnier avec sa femme, avant de regagner la Russie dans des conditions éprouvantes qui le firent arriver dans un état de santé déplorable à St-Pétersbourg.
Il meurt à Pavlovsk en 1915.

Une partie de ses enfants fut massacrée à Alapaïevsk
le lendemain du meutre de la famille de Nicolas II (le prince Gabriel fut sauvé par l'intervention de Maxime Gorki) et leurs restes, découverts par les Russes blancs, emmenés en Chine, où ils furent inhumés dans l'église des Martyrs, prés de Pékin.


Constantin Constantinovitch avait pour soeur aînée, Olga, femme du roi de Grèce, Georges Ier.
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Commenter cet article
L
Ah ces grecs.... !!! lol
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H
je reviens pour dire à Lance que ce qui m'étonne le plus c'est qu'après s'être exclamé "Ah ces russes", il ne relève pas qu'ils ont fini par aller se faire voir par les grecs.Ok, je sors...
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J
<br /> Pauvre Olga, lol !<br /> <br /> <br />
H
Quel émouvant destin qui symbolise si bien cette période de convulsions d'où naîtra un siècle encore plus sanguinaire que le précédent, le vingtième.Tu évoques avec virtuosité et érudition cette époque raffinée et chaotique qui ouvre une ère d'apocalypse.
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J
<br /> <br /> Le seul dommage, c'est que l'on ne m'ait pas encore proposé la place de Frédéric Mitterrand à la télé, lol.<br /> <br /> <br /> <br />
L
Ah ces russes lol !!
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J
<br /> <br /> Dima a de glorieux prédécesseurs, lol.<br /> <br /> <br /> <br />