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Et vous, vous comprenez quoi ?

19 Décembre 2008 Publié dans #C'est juste mon avis

On trouve sur le net, y compris sur certains blogues, des citations qui laissent bien perplexes sur les intentions de celui qui les cite, surtout quand il dit les approuver à 100 %.
Voici donc une citation d'un certain Renaud Camus, parait-il auteur confidentiel mais très apprécié d'une certaine catégorie d'homos:

" Lâchage/
La tentation est toujours forte, pour parvenir à une transaction avec la Doxa, et dans l’espoir qu’elle acceptera l’essentiel d’une revendication, de lui sacrifier les éléments les plus exposés du dossier. Ainsi, en, France, les homosexuels, pour se faire accepter par la majorité du public, ont-ils souvent tendance à lâcher les « folles » et les pédophiles. Et de fait il n’est pas facile d’expliquer que les homosexuels dans leur ensemble ont peu de rapport avec l’image populaire de la « folle » et ne sont pas plus attirés par les enfants que les hétérosexuels, sans avoir l’air de vouer aux gémonies, du même coup, ces deux minorités d’une minorité qui ne veulent pas être réduite à elles" (RC, Buena Vista Park, 1980).


J'avoue personnellement ne pas goûter du tout cette citation: 

Camus fait fort en faisant des pédophiles, comment dit-il?
une "minorité d'une minorité", ce qui sous-entend, tout de même, que les pédophiles sont une sous-catégorie d'homos (thèse de Gérard Longuet) qu'il ne faudrait pas lâcher (le verbe est assez explicite, tout de même et montre bien que Camus masque mal sa défense des pédophiles, quoi qu'il fasse semblant de dire, en apparence, le contraire, car ne pas les lâcher, c'est, par opposition, les défendre ou les soutenir et lorsqu'il accuse les homos de "sacrifier les éléments les plus exposés du dossier", doit-on faire remarquer que le mot sacrifier ne s'applique qu'à des personnes que l'on considère, quelque part, comme "innocentes" et victimes d'un lynchage injuste.

Bref, Camus, dans sa façon d'écrire emploie des méthodes assez classiques chez certains groupes voire groupuscules de la droite extrême. Faire semblant de nier ce que l'on défend en réalité (et que trahissent les mots qu'il utilise et qui n'ont rien d'anodin) pour passer la censure et jouer les vierges effarouchées.

Que certains s'acharnent subrepticement à défendre la pédophilie, ça me dépasse.
Sans tomber dans les excès d'Outreau et de la circulaire Royal qui continue à provoquer des cas de suicide chez certains enseignants faussement accusés de ce crime, il ne faudrait quand même pas arriver à l'excès inverse et faire de la pédophilie un acte homosexuel (ce que fait Camus) qui mériterait d'être défendu par les homos ! car "minorité d'une minorité" veut quand même bien dire qu'à l'intérieur des homos, il y a une minorité qui s'appelent pédophiles et quand il accuse les homos de lâcher les pédophiles, c'est bien de trahison dont il nous accuse, il ne faut pas nous prendre pour des idiots non plus !

Le pire, c'est que des gens comme lui fournissent les arguments que l'on entend ensuite dans la bouche de Longuet et compagnie sur le lien entre homosexualité et pédophilie et que le terme "gay pédophile" utilisé par ailleurs par ce blogueur vient confirmer.
Un pédophile est pédophile, il n'est pas gay ou hétéro ou bi.

Et vous, vous décryptez cette citation comment ?

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A
Pour "décrypter" cette citation, comme vous dites, il faut d'abord se souvenir qu'elle date de 1980, une époque où l'on ne traitait pas la question de la pédophilie de la même façon qu'aujourd'hui. On trouvait des articles dans "Libé", sous la plume de Michel Foucault, Guy Hocqhenghem ou Tony Duvert (rien que des grands méchants d'extrême-droite, comme vous pouvez le constater) qui allaient encore plus loin que ce que dit Renaud Camus dans cette citation. N'oubliez pas qu'à l'époque l'homosexualité était encore un délit inscrit dans le code pénal (article 332-1, abrogé en 1981 sur proposition du ministre Badinter) et on la retrouvait comme maladie mentale sur la liste de l'OMS (retirée en 1991). Les organisations homosexuelles comme le GLH (Groupe de Libération Homo) défendaient aussi à l'époque l'idée d'une sexualité libre pour les enfants et le mot "pédophile" n'était pas systématiquement synonyme comme aujourd'hui de violeur ou d'assassin d'enfants. Bref, il faut remettre les choses dans leur CONTEXTE, car si l'on vous suit sur la voie de l'indignation rétrospective, on va bientôt brûler en place publique les livres de Platon, de Montherlant ou d'André Gide qui ont eu eux aussi sur la question de la pédophilie des positions que l'on pourrait aujourd'hui juger peu orthodoxes.
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J
<br /> <br /> Certes, Alexis, il y a le contexte d'"anarchie libertaire" qui animait certains homos à l'époque qui étaient dans le provocation permanente; cependant, j'établirais une distinction entre Platon<br /> et l'époque de Gide et Montherlant, question de contexte justement.<br /> Le défense de la pédophilie, même prise dans son sens premier, n'en est pas plus acceptable pour cela, dût-elle avoir été pratiquée par Gide ou Montherlant, nostalgiques de l'époque antique et<br /> confondant homosexualité et pédophilie, là où les Grecs condamnaient, eux aussi, l'homosexualité.<br /> Je n'approuve pas la sexualité de Gide ou Montherlant, ni les prises de position de ces types des années 80 et je ne vois pas pourquoi, hier comme aujourd'hui, on devrait être solidaires des<br /> pédophiles au nom d'une espèce de "mystique" antiquisante et fausse qui confond la pédophilie antique et l'homosexualité.<br /> Criminalisation de l'homosexualité?<br /> la loi se contentait de doubler la peine lorsqu'il s'agissait du outrage publique à la pudeur dans le cas d'un acte "contre-nature", de même que Vichy avait juste fait passer la majorité sexuelle<br /> pour les homos de 15 à 21 ans: mesures discriminatoires, certes, mais criminalisantes, pas vraiment.<br /> <br /> <br /> <br />
H
Comme toi jerem, et les exemples sont nombreux :les anti-sémites ont leur "bon juif" tout comme les grandes dames avaient "leur bon négrillon" autrefois, d'ailleurs Christine Boutin a des amis homo...Sarkozy aussi a ses bonnes beurettes ou négrillones. Pourvu qu'elles ne lui fassent pas de l'ombre.Hmmm, ces deux là je sens qu'elle vont revenir à leur kärcher d'origine.Tu as vu bien juste, Jerem.
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