Hollande, les pires heures du Sarkozisme
On connaissait déjà sa passion "impérialiste" pour la défense des intérêts des grands groupes pétroliers et nucléaires français en Afrique à coups de canons sous prétexte d'interventions à buts humanitaires ou anti-terroristes quand il s'agit surtout de sécuriser leur approvisionnement;
on connaissait aussi ses goûts très "chasse, pêche, nature et traditions" qui en font un des présidents les plus archaïques de la Vème République, défenseur de la chasse à courre et de la tauromachie;
on connaissait enfin sa conversion au Sarkozisme économique et social (le Sarkhollandisme) qui lui a fait approuver et tenter de mettre en oeuvre, par exemple, l'affermage de la perception d'une partie des impôts par un groupe privé à dominante italienne, Ecomouv', copie moderne de la Ferme générale de l'Ancien Régime (voila ce qui arrive quand on supprime des fonctionnaires; l'Etat, incapable de remplir ses missions, faute de personnel, se vend au privé, moyennant rémunération de celui-ci sur les impôts à percevoir).
De plus, on savait sa faiblesse congénitale à décider qui provoque des bourdes monumentales (ex. l'affaire Léonarda) qu'il rattrape par des coups de mentons d'autoritarisme qui tombent à plat et en font la risée du public français et étranger.
Mais, depuis le premier janvier, voici que ce vélléitaire mou prétend donner de nouveaux coups de menton et se venger sur le peuple de ses déboires de popularité. Pressé par la gouvernante eurocratique à laquelle il a rappelé son allégeance lors des voeux du Nouvel An, il a décidé de faire prendre à la France un virage ultra-sarkosiste et franchement anti-parlementaire:
- il veut imposer par la force, sans passer par la loi, le travail du dimanche dans certaines entreprises, sommant les syndicats d'en négocier les moyens de mises en oeuvre; une mesure totalement discriminatoire parce qu'elle ne touche que les salariés les plus fragiles, ceux qui sont le moins aptes à se défendre, ceux qui, ayant le plus besoin d'argent, devront sacrifier leur dimanche pour gagner plus quand les enseignes qui les emploient touchent des millions et refusent de les augmenter !
Il faut être clair, à partir du moment où le repos du dimanche est remis en cause, il doit l'être pour tout le monde, y compris les cols blancs, les fonctionnaires, le gouvernement et le Parlement. Il n'y a aucune raison que seuls les ouvriers et les employés les plus pauvres soient les seules victimes de cette mesure antisociale.
- il entend multiplier les cadeaux fiscaux aux entreprises pendant qu'il casse la gueule des salariés les plus pauvres, promettant force allégements de charges et d'impôts, sans exiger de véritables contreparties écrites et chiffrées aux entreprises (c'était plus d'ailleurs des voeux au MEDEF que des voeux aux Français, ces voeux du Nouvel An), sans compter que ces cadeaux fiscaux grèvent le financement de la protection sociale souvent, mettant encore plus à mal notre Sécurité sociale, notre système de retraite et nos services publics.
- il entend ordonner à son gouverment d'agir le plus possible par ordonnances et par décrets pour zapper la représentation nationale: les ordonnances permettent de faire l'économie des débats parlementaires et d'éviter à l'administration d'avoir à justifier ses choix devant les députés et les sénateurs spécialistes du sujet; les décrets qui posent une règle générale, et s'appliquent ainsi à un nombre indéterminé de personnes, ou individuels, lorsqu'ils ne concernent qu'une ou plusieurs personnes déterminées - Dieu sait encore quels mauvais coups il entend ainsi porter à la protection sociale et aux travailleurs.
Il est de notre devoir d'électeurs, en mars et en juin, de mettre fin à ces tentations dictatoriales qui rappelent les heures les plus sombres du Sarkozisme.
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